Les chairs s’occupent, se réunissent, maintiennent des espaces entre elles ou les franchissent.
Le corps et ses occupations investissent l’espace. La chair construit le boulon qui construit le mur.
Le mur sépare les chairs. Alors, on reconstruit tout cela en plus petit, on joue à la poupée pour
recréer des mondes, des doubles à notre image.

Que ce soit dans les installations, les vidéos, les éditions, la relation au vivant est toujours présente dans mon travail plastique. Je puise beaucoup dans le registre du théâtre de formes et de marionnette. En apprivoisant ce corps-objet comme élément plastique, j’étudie tout ce qu’il induit : subterfuge, interdépendance, alter ego, langage, anthropomorphisme, spectacle. La marionnette est un fil qui s’entremêle avec d’autres selon mes réalisations : langue des signes, photographie post-mortem, machines… Le principe est de créer systématiquement des liens et des ruptures, des pleins et des vides. J’additionne des langages pour en créer d’autres.